Gardasil : un vaccin à suspendre d’urgence

Résumé du dossier

Le Président de la République a annoncé le 4 février 2014 les grandes lignes du Plan cancer 2014-2019. Celui-ci prévoit de généraliser le dépistage systématique du cancer du col de l’utérus mais aussi d’étendre la vaccination contre le papillomavirus (HPV).

Les vaccins utilisés contre le HPV, Gardasil et Cervarix, contiennent de l’aluminium comme adjuvant.

De forts soupçons pèsent sur cet adjuvant.

La Commission de Conciliation et d’Indemnisation (CCI) reconnait l’existence d’un lien entre la vaccination contre le HPV (Gardasil) et l’encéphalomyélite aigue disséminée développée par Océane Bourguignon. D’autres jeunes femmes, atteintes de pathologies diverses, ont déposé plainte. D’autres encore sont atteintes de myofasciite à macrophages, pathologie induite par l’aluminium utilisé comme adjuvant vaccinal, après cette même vaccination.

Compte-tenu de ces éléments, le simple bon sens imposerait que ces vaccins contre le HPV ne bénéficient d’aucune promotion particulière tant que les études en cours (financées en partie par l’Agence du Médicament) n’auront pas apporté leurs conclusions.

Il pourrait être dérogé à ce principe si le vaccin envisagé apportait une amélioration significative du service rendu à la population. Or, ce n’est pas le cas des vaccins contre le HPV.

A la lecture de documents officiels (voir le dossier intégral) émanant de la Haute Autorité de Santé (HAS), du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), de l’Agence Européenne du Médicament (EMA), de l’Institut National du Cancer (INCA), de la Cour des Comptes, il apparait clairement que la vaccination contre le HPV, par le Gardasil ou le Cervarix, soulève de nombreuses questions :

  • Le cancer du col de l’utérus représente 0,7 % de l’ensemble des décès par cancer, tous sexes confondus,  L’efficacité du vaccin contre le cancer du col de l’utérus n’est pas démontrée, sa durée d’immunité est
    incertaine, il n’existe pas d’études sur le long terme,
  • Ce vaccin fait l’objet de nombreuses alertes depuis plusieurs années. Des effets indésirables graves lui sont imputés, l’aluminium pourrait en être la cause principale,
  • Le frottis cervico-utérin est le meilleur mode de prévention du cancer du col de l’utérus. Sa généralisation suffirait à réduire fortement le nombre de décès par cancer du col de l’utérus, qui passerait de 1000 cas par an à moins de 200. Coût du frottis généralisé à toute la population: 87,8 M° d’euros (hors coût de la visite médicale),
  • Le coût de la vaccination, si elle était généralisée, serait prohibitif : 926 M° d’euros pendant 3 à 5 ans (période de « rattrapage », liée à la mise en place de la généralisation). Puis 148 M° d’euros par an (hors coût de la visite médicale), voire plus si des rappels étaient nécessaires.
  • Ceci n’inclue bien sûr pas les coûts (directs et indirects) générés par les pathologies liées à cette vaccination,
  • Une très forte campagne d’ « information » est prévue pour inciter à la vaccination. L’Agence du Médicament a, par le passé, déjà interdit l’une d’entre elles, pour propos mensongers. Les informations déjà dispensées visent à culpabiliser les mères de jeunes adolescentes, ce qu’Elena Pasca (philosophe, membre de la fondation Sciences Citoyennes) nomme le « pharmacommerce de la peur ».
  • Il est envisagé que des interventions dans les collèges soient réalisées à grande échelle, et que soient mises en œuvre « les conditions d’amélioration de l’accès à la vaccination pour les mineures dont les parents n’acceptent pas la vaccination ».

Cette action des pouvoirs publics vis-à-vis des parents « qui n’acceptent pas la vaccination » contre le HPV est particulièrement choquante. Est-ce là le respect de la démocratie sanitaire dans un État de droit ?

>>> Lire le dossier intégral

2 réponses
  1. Hugo
    Hugo dit :

    « L’efficacité du vaccin contre le cancer du col de l’utérus n’est pas démontrée, sa durée d’immunité est
    incertaine, il n’existe pas d’études sur le long terme »

    Autant donner un avis aussi tranché que le vôtre sur des choses non-prouvées est une chose, on va appeller ça le principe de précaution, autant donner de telles informations fausses est inacceptable.

    L’efficacité du vaccin Gardasil contre l’apparition de cellules pré-cancéreuses liées à l’infection par un papillomavirus a été prouvée à de très nombreuses reprises. La dernière étude en date montre même une efficacité de 99% lors que le vaccin est fait avant d’avoir une vie sexuelle. Sa durée d’immunité minimale contre les papillomavirus ciblés ont également déjà été démontrés. L’absence de données sur le long terme empêche par contre effectivement de savoir si le vaccin reste efficace plus de 15 ans ou non. Ce qui est logique vu que le vaccin a commencé à être vraiment utilisé il y a une quinzaine d’années.

    Merci donc de ne pas donner des informations aussi erronées que celles-ci. C’est possible de s’inquiéter de l’aluminium sans pour autant remettre en cause une efficacité prouvée…

    Répondre
    • E3M
      E3M dit :

      Bonjour Hugo et merci de cette remarque qui est souvent mise en exergue concernant l’efficacité des 2 vaccins contre les papillomavirus (HPV).

      Ce qui est reconnu et prouvé (Etude pivot de Merck 2006), c’est effectivement une efficacité excellente (95% à 99%) contre les 2 génotypes HPV 16 et HPV 18 (contenus dans les 2 vaccins existants) dans la prévention des lésions dysplasiques de haut grade (pouvant donc évoluer vers un cancer du col) contre ces 2 génotypes vaccinaux dans une population de 16-26 ans, à condition que les sujets vaccinés n’aient pas été déjà contaminées par un de ces 2 HPV oncogènes. Par contre l’efficacité par rapport à l’apparition de dysplasies associées à des HPV de tous types n’était que de 17% par rapport au groupe témoin, ce qui est peu significatif et laisse à penser que d’autres virus oncogènes ont pris la place des HPV 16 et 18.

      L’étude de la tranche d’âge 15-26 ans (Méta-analyse Cochrane 2018) montre une protection contre les dysplasies liées à tous type de HPV plutôt basse (45% pour Cervarix et 19% pour Gardasil).

      Si une contamination possible, préalable à la vaccination existe, dans une population âgée de plus de 18 ans, on risque d’observer une augmentation de l’apparition de lésions dysplasiques du col par rapport aux sujets du groupe placebo (Brotherton Lancet 2011). Le fait de recommander un « rattrapage » de jeunes filles ayant démarré leur vie sexuelle n’est donc pas vraiment conseillée.
      Le groupe de jeunes femmes vaccinées plus âgées (24 -45 ans) montre une inefficacité totale de prévention de lésions dysplasiques pour les 2 vaccins étudiés (Cochrane 2018).

      De plus comme vous le dites justement, il ne faut pas comparer efficacité vaccinale contre l’apparition de lésions dysplasiques (qui peuvent le plus souvent disparaitre (88% pour les lésions dites CIN 3) ou être traitées par conisation du col ) avec la prévention d’un cancer du col de l’utérus. Les premières campagnes vaccinales ont débuté en 2006/2007 et les cancers du col mettent habituellement 15 à 20 ans à se développer après l’apparition de ces lésions locales dysplasiques. Nous avons donc un recul insuffisant (12 13 ans) pour pouvoir démontrer que prévenir une lésion dysplasique du col est la même chose que de prévenir un cancer du col. Cela reste du domaine de l’hypothèse.

      D’autres inconnues subsistent Personne ne connait la durée d’efficacité à long terme de prévention de ces vaccins, quand prévention il y a.
      On ne comprend pas très bien l’augmentation récente de cancers du col, même modérée, dans certains pays où les campagnes de vaccination ont été massives (Suède, Royaume-Uni, Australie) Est-ce que l’acte vaccinal ciblé sur les HPV 16 et 18 ne viendrait pas réactiver des HPV cancérogènes déjà présents ? Est-ce que la vaccination ne serait pas capable de favoriser le développement de souches 16-18 résistantes (c’est ce qui se passe pour le virus de la rougeole actuellement). Ou bien de réactiver la virulence de souches de HPV non ciblées par les vaccins.
      Il persiste donc beaucoup d’inconnues pour ces pathologies à HPV , sans parler bien sûr des effets indésirables possibles de ces vaccinations (Syndrome de Guillain-Barré entre autres).

      Il n’y a donc pas d’urgence actuelle à vouloir généraliser cette vaccination à tou(te)s les adolescent(e)s Le cancer du col de l’utérus n’est pas à ce point une urgence sanitaire en France, ce d’autant que la pratique du frottis du col semble vouloir être mise en place tout récemment de façon beaucoup plus effective.

      Bien cordialement
      Dr Dominique Le Houézec, pédiatre

      Répondre

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