Ministère de la santé et entreprises pharmaceutiques. Le contrat de filière, à quel prix ?

Résumé

Le 5 juillet 2013, était signé un contrat de filière entre l’Etat et l’industrie pharmaceutique.
Ce contrat a été élaboré depuis février 2013 sous l’égide du « Comité stratégique de filière des industries et technologies de santé (CSF santé) », officiellement présidé par plusieurs ministres dont la Ministre de la Santé.

Le suivi des travaux de ce Comité Stratégique de la Filière Santé a été assuré par le bureau du Comité, présidé par le représentant de l’industrie pharmaceutique.

Le contrat de filière précise :

« Dans un environnement toujours plus compétitif et contraint, cette filière connaît des difficultés, avec notamment une perte de chiffre d’affaires et d’emplois en 2012 dans le secteur du médicament, ou le recul de la position de la France en recherche clinique. (…) L’élaboration en concertation des différentes politiques publiques qui concernent la filière est indispensable pour faire face à des défis majeurs ».

L’industrie pharmaceutique a fait du vaccin un axe majeur de son développement.

Les négociations pour l’élaboration de ce contrat de filière ont-elles pesé sur le ministère de la Santé au point que celui-ci ne respecte pas ses engagements sur la question de l’aluminium vaccinal ?

Depuis de nombreuses années, des chercheurs de tous pays alertent sur les effets délétères de l’aluminium utilisé comme adjuvant vaccinal. Jusqu’en 2008, la population Française pouvait bénéficier du vaccin DTPolio sans aluminium. Ce vaccin permettait de répondre à l’obligation vaccinale en sécurité.

En juin 2008, sa distribution a été suspendue, pour des raisons médicalement injustifiées.

En décembre 2012, le ministère de la Santé a accepté que le principe de la remise à disposition de ce vaccin (ou d’un autre aux caractéristiques identiques) soit discuté au sein d’un comité de pilotage (qui devait par ailleurs définir et superviser un programme de recherche sur « aluminium et vaccins »).

Ce comité de pilotage devait tenir sa première réunion en janvier 2013. Il n’a jamais vu le jour. La mise à disposition d’un DTPolio sans aluminium (en particulier le DTP Pasteur) n’a donc jamais été traitée, contrairement à l’engagement pris par le ministère de la Santé.

La question de l’aluminium vaccinal risquait-elle de nuire à la stratégie mise en place par l’industrie pharmaceutique, en révélant une « faiblesse » de ce produit phare qu’est le vaccin, voire une « menace » sur son chiffre d’affaires ?

Le contrat de la filière Santé annonce qu’il privilégie le « donnant-donnant » entre Etat et industriels.
La réalité est quelque peu différente … Les grands perdants de ce contrat sont toutes les victimes de l’aluminium, présentes et à venir. Et avec elles, une certaine idée de la République.

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