Effets indésirables de la vaccination : mise au point de l’association E3M

Une dépêche de l’AFP du 17 mars, reprise par de nombreux journaux dont Sciences et Avenir, compare « certitude scientifique » et « décision juridique » au sujet de la prise en compte des effets indésirables de la vaccination.

Liliane Grangeot-Keros, de l’Académie nationale de pharmacie, ne comprend pas « les tribunaux qui prennent ces décisions : sur quoi se basent-ils ? Il est regrettable que l’autorité judiciaire ne suive pas les scientifiques. »

Nous disons tout au contraire : bien heureusement, les juges sont indépendants. Et dorénavant, le doute profite au patient, une démarche régulièrement promue par nos responsables politiques (Xavier Bertrand, François Hollande…).

Prenons l’exemple des personnes atteintes d’un syndrome de fatigue chronique (SFC) induit par les sels d’aluminium utilisés comme adjuvant vaccinal. Ce lien SFC – aluminium vaccinal est avéré par la présence d’une lésion persistante de l’aluminium au site d’injection (la fameuse myofasciite à macrophages) chez des personnes très probablement génétiquement prédisposées à mal éliminer les molécules toxiques.

Pendant de nombreuses années, la justice ne reconnaissait pas ce lien. En novembre 2012, le Conseil d’État faisait évoluer son analyse au vu des nouvelles connaissances scientifiques :

« Considérant que pour apprécier si une maladie est imputable au service, il y a lieu de prendre en compte le dernier état des connaissances scientifiques, (…) le lien de causalité entre la vaccination contre l’hépatite B subie par M. … dans le cadre de l’obligation vaccinale liée à son activité professionnelle et  la myofasciite à macrophages dont il souffre doit être regardé comme établi. »

Le rapporteur public précisait les critères à mettre en œuvre pour que ce lien soit admis : absence d’antécédents, bonne santé du patient antérieurement à la vaccination, délai entre l’injection incriminée et la manifestation des troubles compatible avec les connaissances scientifiques (« les études disponibles font état de délais d’apparition des symptômes pouvant s’échelonner entre un mois et six ans »).

Il ne s’agit donc pas d’une décision de justice fondée sur des certitudes scientifiques, mais sur une haute probabilité d’imputation basée sur des indices graves, précis et concordants. Cette analyse fait à présent l’objet d’une solide jurisprudence avec 8 décisions du Conseil d’État (1), et elle est reprise maintenant dans les procédures civiles, en vertu de la décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) du 21 juin dernier, comme le rappelle l’AFP. Selon cet arrêt, « des indices graves, précis et concordants » apportés par le plaignant peuvent permettre « de conclure à l’existence d’un défaut du vaccin et à celle d’un lien de causalité » avec la maladie.

Madame Grangeot-Keros s’inquiète : « On va aboutir à quoi ? Au fait que les gens ne vont plus se faire vacciner. »

L’association E3M regrette cette prise de position publique, elle qui connait le quotidien des malades fait de douleurs, d’épuisement, de troubles cognitifs, de difficultés financières importantes générant l’exclusion sociale. Madame Grangeot-Keros se trompe de combat. Elle devrait agir pour que la recherche scientifique apporte toutes les réponses aux questions posées notamment dans le rapport de l’Académie de Pharmacie (2016).

Ce qui entraîne la suspicion des Français, ce ne sont pas les décisions de justice, mais l’immobilité des autorités sanitaires et publiques face à une question majeure de santé publique. Et le fait d’imposer l’injection de vaccins pédiatriques contenant de l’aluminium n’y changera rien, au contraire.

Pour l’association E3M :

  • Il n’y a aucun élément sérieux attestant de la sécurité d’utilisation de l’aluminium comme adjuvant vaccinal (voir la publication des Annales Pharmaceutiques Françaises – 2017).

  • Les études menées à travers le monde renforcent les craintes sur les effets indésirables majeurs induits par cet adjuvant (article 1 sur aluminium et autisme – article 2 sur le devenir de l’aluminium dans l’organisme et certains des effets induits).

  • La seule vraie question est celle du bénéfice-risques des vaccins avec aluminium. Et la réponse ne pourra être apportée que si les autorités sanitaires décident enfin de financer sérieusement la recherche.

Nous rappelons que Dominique Martin, Directeur Général de l’Agence du Médicament, a appelé « la puissance publique à prendre ses responsabilités en la matière », car « les investigations restant à mener s’annoncent relativement conséquentes, moyennant une approche complémentaire à la fois expérimentale et génétique. En tout état de cause, l’Agence n’est certainement pas en mesure de financer l’ensemble de ce projet » (compte-rendu de réunion du Conseil Scientifique de l’ANSM, 2017).

Pour sa part, France Assos Santé (union des associations d’usagers de la santé) demande (notamment) un financement public de la recherche sur les vaccins ainsi qu’un système d’indemnisation dédié à la vaccination (communiqué du 18 janvier 2018).

Mais du côté du gouvernement, c’est le silence le plus total. Jusqu’à quand ?


(1) Arrêts du Conseil d’Etat : n°344561 du 21.12.2012; n°345411 du 22.03.2013; n°362488 du 30 .12.2013; n°347459 du 30.12.2013; n°368150 du 11.04.2014; n°366470 du 23.07.2014;  n°369478 du 22.07.2015; n° 369479 du 22.07.2015.


Contact presse :
Didier Lambert (didier.lambert@asso-e3m.fr / 06 72 41 20 21)

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